Patrimoine

L’église Sainte-Marguerite

Située au centre du village, ses éléments les plus anciens remontent à 1774. L’édifice initial, rectangulaire et simplement charpenté est jugé en 1869 trop petit pour accueillir la population de la commune. Il est alors reconstruit presque entièrement. Les plans de restauration de l’église dressés vers 1890 prévoyaient la construction d’un clocher à flèche, jamais réalisé. Un pan coupé qui ne possède alors que trois clochers est ajouté, tandis que la nef et le choeur sont voûtés. Deux chapelles latérales sont adjointes peu après. Le portail, d’inspiration gothique, porte la date des travaux.  Les vitraux, provenant de la manufacture toulousaine Saint-Blancat, sont posés en 1893 et viennent compléter le décor intérieur de l’édifice. En 1930, à l’occasion d’une mission paroissiale, un appel est lancé à la population afin d’acquérir un véritable carillon, et une famille se montre particulièrement généreuse. Huit cloches sont finalement installées à l’extérieur sur une terrasse en béton qui couronne l’édifice. L’une d’elles provient de la chapelle Sainte-Anne. Il y a quelques années des travaux seront effectués par la commune et l’église se verra enfin revêtu d’un clocher.

La chapelle Sainte-Anne

Elle est située au fond du hameau Sainte-Anne, en haut du Col des Ares. En 1214, Pierre de Malvezie donne un terrain aux moines de l’abbaye de la Casedieu, de l’ordre des Prémontrés. Ils peuvent y construire un monastère, à condition que l’office divin y soit célébré régulièrement. Le prieuré, initialement appelé Saint-Etienne de Pomarède, se maintient jusqu’à la Révolution mais avec un nombre restreint de religieux.  Sa chapelle est reconstruite une première fois en 1774, puis de nouveau en 1870. Quelques ruines situées à proximité et désignées sous l’appellation de “château” doivent correspondre à la résidence du prieur. À l’intérieur de la chapelle se trouvait une statue de bois doré de soixante centimètres représentant Sainte Anne apprenant à lire à la Vierge. Elle faisait partie des rares éléments qui subsistaient de la chapelle initiale. Elle est aujourd’hui protégée. Sainte Anne est également représentée en compagnie de son époux Joachim, dans un ensemble en terre cuite placé au-dessus du portail.  À l’intérieur de l’édifice se trouve un vitrail, datant du début du XXème siècle, qui évoque Saint Jean-Baptiste. À l’extérieur, nous pouvons observer un chrisme en granit datant du XIVème siècle encastré dans le mur de la sacristie. Il est le seul vestige de l’ancienne chapelle du prieuré. Les recherches sur le prieuré de Sainte-Anne ont fait découvrir une pièce d’après laquelle la date de la fondation de ce prieuré remonte à 1240. En 1870, le hameau construit une nouvelle chapelle car, d’après les anciens villageois, les habitants de Malvezie voulant se venger de la défense qui leur avait été faite de couper du bois dans le domaine de Sainte-Anne, formèrent le voeu de détruire le prieuré. À cet effet, ils se rendirent sur une hauteur qui domine le prieuré, détachant un énorme bloc de pierres qu’ils dirigeraient vers l’habitation du prieur. Le bloc percuta la chapelle, qui fut détruite. Le prieur ne fut pas blessé. Les dernières religieuses à vivre dans le prieuré furent obligées de le quitter en 1972. Le 26 juillet au matin se tient une messe dédiée à Sainte Anne et le soir se déroule la fête du village.

Lavoirs et bassins

De nombreux bassins et lavoirs sont présents sur la commune.

Le site fortifié des Castérasses

Le toponyme « Castérasses » dérive du terme latin castrum désignant sans équivoque ce site médiéval fortifié. Le site constitue un ensemble défensif probablement du XIIIème siècle dont il subsiste quelques structures en ruine ainsi que des aménagements de terrain. Cette ensemble est constitué par une important plateforme artificielle d’une superficie d’environ 840 m2 délimitée par un fossé avec ouvrage avancé. Au centre de cette plateforme subsistent les vestiges d’une tour quadrangulaire.

Le site des Castérasses par sa position topographique et ses caractéristiques défensives, pourrait correspondre à un fortin de garnison. Ces seigneurs pourraient être des hommes d’armes, vassaux de la châtellenie d’Izaut, dont leur fief dépendait très probablement.

Peu d’archives attestent de sa présence mais il est mentionné au bas Moyen-âge dans un acte de transaction (1335). Le site est probablement abandonné dans le courant du XVIème siècle avec l’édification d’un manoir en bordure du Job au lieu-dit La Moulette.

(d’après l’étude menée par l’archéologue Arnaud Coiffé en 2015)

Le château de Pomarède

Isolé au fond du hameau de Pomarède, ce château appartient dans un premier temps au seigneur de Malvezie. Peu d’éléments permettent d’en dater la construction mais les bâtiments ne remonteraient pas au-delà du XVIIème siècle.

Les moulins de la Moulette

Un ancien moulin dépendant du château des seigneurs de la Moulette et alimenté par le Job et un petit ruisseau se trouvait en face du château, à l’emplacement de l’actuel garage et ancienne scierie Torres. Il reste encore la vanne qui permettait de régler le débit de l’eau.

Un café et des roues de charrette à Sainte-Anne

Dans les années 1940/1950, un café nommé “Chez Nini” se trouvait dans le hameau de Sainte-Anne, dans la maison en face du chemin de randonnée qui relie le village à Sainte-Anne. On trouvait également dans ce hameau, à partir des années 1910 jusqu’à 1950 une fabrique de roues de charrette. L’architecture de la maison, qui se trouve au milieu du hameau, rappelle cette fabrique par les quelques roues de charrette situées en haut de la grange. C’était également une ferme jusqu’en 1956.

Carrières de marbre

Il existe d’anciennes carrières de marbre dans la vallée du Job qui étaient encore en activité au début du XXème siècle. Elles ont été abandonnées depuis.

On trouve également à Sarramédan un sol bien particulier qui recelait à la fin des années 1880 du minerai de fer. À l’ouest, dans les années 1880, on voyait apparaître en certains endroits une terre blanche, que l’on dit avoir servi à la commune de Valentine (limitrophe de Saint-Gaudens) pour la fabrication de porcelaine. Cette terre a été ensuite employée pour la préparation du mortier.

Le Brandon

Dans les Pyrénées, et particulièrement en Comminges, le feu de la Saint-Jean s’appelle le « brandon ». Il s’agit d’une tradition ancestrale Pyrénéenne, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui célèbre le solstice d’été. Il s’agit d’un tronc d’arbre fendu préparé à l’avance que l’on embrase à la tombée de la nuit dans les villages.

À Cazaunous le brandon est érigé sur la colline de Sarramédan.

4 cours d’eau

Le Job, le ruisseau d’Arbon, le ruisseau de Moncaup et le ruisseau de Pomarède sont les principaux cours d’eau qui traversent la commune de Cazaunous.